June 12, 2008 - Angers Area, France
 Tags :  geek wikipedia business

Selon l’agence de communication Euro RSCG, “Wikipédia cannibalise l’image des entreprises du CAC 40 et de leurs dirigeants”. Soucieuse de la notoriété grandissante de l’encyclopédie communautaire, 9e site le plus consulté au monde, Euro RSCG a décrypté son impact sur l’image des entreprises du CAC 40, en étudiant sa visibilité sur le moteur de recherche Google.

Le résultat est saisissant. Si le site institutionnel de chaque société est le premier résultat affiché par Google, l’article de Wikipédia est positionné en première page du moteur de recherche pour 39 entreprises sur 40, et même affiché parmi les trois premiers résultats pour 12 d’entre elles. Quant aux premières biographies des dirigeants de ces sociétés proposées par Google, 29 d’entre elles proviennent de Wikipédia.

Pour Stéphane Guerry, associé d’Euro RSCG, qui a piloté l’étude, c’est le signe d’une “immersion durable du site dans la construction de l’image des grands groupes français et de leurs dirigeants”.

Or il “suscite la polémique quant à la fiabilité et la véracité de ses informations”, souligne l’étude en citant l’enquête menée en 2007 par Pierre Assouline, qui mettait en avant le caractère faillible de l’encyclopédie et son manque de rigueur concernant la hiérarchisation des données.

L’étude d’Euro RSCG ne s’est pourtant pas penchée sur le contenu des articles Wikipédia relatifs aux sociétés du CAC 40. Mais M. Guerry estime que le site peut nuire à la valeur des marques et “détient un monopole de fait sur cet aspect encyclopédique, qui est écrit par des anonymes”.

DROIT DE RÉPONSE

Dès lors, comment permettre aux sociétés de mieux contrôler leur image ? Wikipédia étant un outil de collaboration, Siemens avait tenté, en 2006, de corriger la biographie de son patron, Klaus Kleinfeld, qu’elle jugeait erronée. Mais les internautes allemands s’étaient offusqués de ce qu’ils avaient perçu comme une ingérence.

Pas question, donc, de réitérer un tel échec. Pour Euro RSCG, la solution serait d’inclure dans les pages Wikipédia une sorte de droit de réponse, clairement délimité grâce à un nouveau standard, inspiré de “la note de la rédaction”. L’agence a prévu d’en débattre le 19 juin avec un représentant de Wikipédia France. Pas sûr que l’idée s’inscrive dans le principe de neutralité prôné par le site.

Sources : Euro RSCG et Le Monde.

By the way, if you found a typo, please fork and edit this post. Thank you so much!
comments powered by Disqus